Je me souviendrai toujours de toi… mon directeur d’école. Tous les jours, tu nous offrais le cadeau de ta belle présence et ton sourire en permanence. Quelle admirable constance!
Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, il suffisait de chercher un groupe d’élèves rassemblés pour t’y trouver à jaser. Ces moments devenaient des opportunités pour offrir tes bonjours d’amitié. De tout et de rien, tu savais en parler. Après avoir questionné des élèves au sujet de leurs passe-temps préférés, tu te souvenais de leurs réponses. À un moment donné, ces bouts d’information servaient à faire jaser le plus gêné ou encore à calmer le plus frustré. Pendant les routines de sorties et d’entrées, dans le corridor, tu prenais ta place préférée : celle qui te permettrait de déposer un regard bienveillant sur la personne qui passerait devant toi. Avec toi, on se sentait importante ou important.
La discipline du silence, tu l’avais parfaitement maîtrisée. Je savais quand tu étais à la porte de ma classe, même quand mon dos était tourné. Je n’avais qu’à observer mon groupe déposer doucement leur crayon et te fixer à l’unisson. Tu avais leur respect. Tes attentes étaient claires, et les ados t’écoutaient. Elles et ils t’adoraient! Les sports pendant les récrés étaient leur moment préféré. Avec toi, les élèves se savaient en sécurité et protégés. Tu en profitais pour enseigner à jouer franc-jeu, à encourager au lieu de discriminer, à laisser l’autre gagner sans se frustrer, à féliciter un jeu bien joué. Comme direction, tu as su leur montrer comment être de vraies championnes et de vrais champions.
Sache que je t’ai souvent observé et surtout admiré. Ton approche prouvait qu’il était possible de se faire écouter et respecter sans être un général de l’armée. Grâce à toi, j’ai compris que créer des liens, ça commence en prenant le temps de donner du temps. Pour cela, mon cœur te sera toujours reconnaissant. Merci infiniment!
Carole