Je crois qu’un temps d’arrêt est important après l’année tumultueuse que nous avons vécue. C’est un bon temps, en fin d’année, pour prendre du recul, savourer nos expériences personnelles, sociales et professionnelles, et se projeter en septembre.
Au début de l’année, le message que j’entendais souvent était : « Tout prend plus de temps en virtuel. » En effet! Nous avons appris, tout le long de l’année, à être très explicites dans nos explications et à nous concentrer sur les apprentissages essentiels. Afin d’éviter de me répéter, je me suis enregistrée afin que les élèves puissent écouter les explications à leur rythme. Nous avons compris que la différenciation est l’approche à suivre pour répondre aux besoins de toutes et de tous. Ce que je percevais, en début d’année, comme une chose de plus à faire, je le vois maintenant comme une pratique à utiliser en salle de classe. Pourquoi ne pas réutiliser mes enregistrements de cette année et en enregistrer de nouveaux, au besoin? Je pourrais réorganiser mon « Classroom » et mon site Web afin de mieux guider mes élèves dans leur apprentissage. Donc, je m’engage à prendre plus mon temps et à agir davantage comme agente-facilitatrice de l’apprentissage de mes élèves.
Un autre message qui est revenu souvent est : « Les élèves ne seront pas capables d’utiliser cette technologie. » Cette affirmation a été réfutée à plusieurs reprises au cours de l’année. À la rentrée scolaire, je veux apporter cette technologie dans ma salle de classe. Cependant, je veux porter une attention particulière à mon intention dans mon choix d’outils. Je veux garder la mentalité que nous sommes toutes et tous des apprenantes et des apprenants et qu’une ou un élève peut devenir l’enseignante ou l’enseignant à tout moment, non seulement pour les autres élèves, mais aussi pour moi! Seule ou seul, on va vite, mais ensemble, on va loin!
La distance physique nous a amenées et amenés à trouver des moyens de répondre aux besoins variés des élèves dans notre classe virtuelle. Nous avons appris à faire des sous-groupes afin d’avoir un temps privilégié pour discuter avec nos élèves et les observer. Si nous avons été capables de faire des sous-groupes en virtuel, la pratique guidée va être moins intimidante en septembre!
Les parents avaient la possibilité d’entrer dans nos classes tous les jours en virtuel! Au début, leur présence était intimidante. Mais, nous les avons rapidement vus comme des alliés. Pourquoi ne pas ouvrir la porte davantage en personne afin d’être partenaires avec eux dans l’éducation de leur enfant? Un message électronique ou une rencontre « Meet » peut agir comme facilitateur de la communication. Un portfolio électronique que peut partager l’enfant avec ses parents est un moyen positif et valorisant d’amorcer des discussions sur l’apprentissage. En enseignant à partir de l’intimité de notre maison, nous avons ouvert une porte à nos élèves, à leurs parents, à la direction et aux invités experts dans notre communauté. S’ils sont déjà entrés dans nos foyers, la porte de notre salle de classe va être plus facile à ouvrir.
L’école virtuelle a eu des répercussions positives sur des jeunes qui étaient étiquetées et étiquetés comme problématiques dans leur école. Elles et ils ont eu la chance de prouver le contraire sans le jugement qu’elles et ils pouvaient subir à leur école. J’ai espoir qu’elles et ils ont saisi l’occasion de prouver le contraire! En septembre, laissons-leur la chance de nous montrer leurs vraies couleurs.
Cette année vient encore prouver que les gens qui travaillent dans le domaine de l’éducation ont une mentalité de croissance, sont résilients, persévérants et empathiques, et qu’ils ont le cœur à la bonne place. Continuons de prôner ces belles qualités au cours de l’année qui vient! En rétrospective, je me rends compte que, si je n’avais pas eu une équipe pour m’appuyer, je n’aurais pas cheminé comme je l’ai fait. Ainsi, prenons soin des gens qui sont là pour nous. « Soyons le changement que l’on veut voir dans le monde! » (Gandhi)
Anne