Dans l’album Astérix et Cléopâtre, Numérobis se présente en disant : « Je suis, cher ami, très heureux de te voir! » Panoramix réplique : « C’est un Alexandrin! » Pour comprendre ce qui se passe dans cet échange, il faut être à la fois historien, géographe, enseignant de français et mathématicien. Sans ces quatre disciplines, il est impossible de profiter de toutes les nuances et de rire aux éclats. Cela est un exemple d’intégration des matières. La phrase prononcée par Numérobis (un Alexandrin parce qu’il vient d’Alexandrie) a 12 syllabes, une caractéristique d’un alexandrin. Et le tout se passe 50 ans av. J.-C.! Ouf!
Le programme-cadre de mathématiques fait souvent appel à la notion des compétences acquises dans des contextes variés. Donc, lorsqu’on enseigne plusieurs matières, pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour faire de l’intégration de matière lors d’une leçon afin de maximiser l’apprentissage des élèves? Regardons quelques occasions d’intégrer des matières.
Dans le programme-cadre d’éducation artistique, on parle des formes géométriques et du concept d’espace dans des œuvres en deux et en trois dimensions. Aussi, il y a mention d’éléments clés (ligne, forme, couleur, texture et espace) et de principes esthétiques (contraste et répétition). N’est-ce pas là, en grande partie, des concepts mathématiques?
En danse et en musique, on y trouve le terme répétition qui, pour le mathématicien, veut dire « suite ». Et que dire des notes de musique et de leurs valeurs?
En études sociales, le processus d’enquête est une partie intégrante du programme-cadre. Formuler des hypothèses et recueillir des données pertinentes sont des concepts aussi présents en mathématiques. L’organisation, la présentation, l’analyse de données font partie des attentes du programme-cadre de mathématiques, tout comme tirer des conclusions et justifier son raisonnement.
S’il y a moyen d’intégrer des matières, on sauve du temps de correction.
Comme dit le dicton : faire d’une pierre deux coups.
À la prochaine,
Gilbert