Septembre 1988, j’entre dans ma première salle de classe en carrière, une classe de 6e année. J’oscille entre l’enthousiasme et la fébrilité de donner le meilleur de moi à ces élèves qui me seront confiés. Je repasse en accéléré dans ma tête tous mes cours du baccalauréat en enseignement qui me serviront de boîte à outils. J’ouvre mon compte de banque d’expérience. Il est à zéro, mais j’entends faire fructifier chaque heure, chaque jour afin de donner un sens à chaque moment. Je me revois, avec toute ma fraîcheur, me lancer dans mon premier marathon de 10 mois avec un plan plus ou moins précis du parcours.
Comment ça s’est passé?
Commençons par le positif. J’ai pris le temps de connaître mes élèves, leurs points forts, leurs défis et leurs champs d’intérêt. Je prenais le temps de discuter avec eux, de les faire réfléchir, de les impliquer dans différentes décisions liées au code de vie de la classe et aux projets pédagogiques. C’est ce qui m’a permis de créer un climat de confiance et de m’engager dans leurs apprentissages.
Quelles étaient mes principales lacunes? L’organisation et la planification. J’avais beaucoup d’idées, mais je manquais de direction. Pour reprendre l’analogie du marathon, j’ai couru 60 km au lieu de 42.
Le mentorat, j’en aurais eu besoin!
Lorsqu’on commence une carrière en enseignement, il faut avoir autour de nous des gens d’expérience pour nous guider. Un mentor nous fait part de son expérience, nous évite des détours inutiles et, aussi, nous rassure. Heureusement, je n’ai pas quitté la profession enseignante. Mais plusieurs l’ont fait alors qu’ils auraient pu profiter de l’expertise d’un mentor. N’attendez plus si vous êtes en début de carrière ou si vous en ressentez le besoin.
Robert