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La « petite voix » dans la tête de l’enseignant

Si vous êtes un enseignant, vous allez comprendre ce que je m’apprête à raconter ici. Si vous êtes la ou le partenaire de vie, la fille ou le fils, la meilleure amie ou le meilleur ami d’un enseignant, vous allez aussi comprendre…

Lorsque je suis devenue enseignante, on ne m’avait pas préparée à ça…

Vous savez de quoi je parle? De la double vision de l’enseignant : celle qui l’accompagne jusque dans les moindres activités banales du quotidien.

Je ne savais pas que je lirais dorénavant chaque roman, chaque article, chaque poème, chaque journal, en guettant tout passage susceptible d’allumer mes élèves.

Je ne me doutais certainement pas que je développerais une obsession pour les papeteries ou les librairies. Ou les crayons!

Je ne savais pas que même mes voyages seraient teintés par le regard de l’enseignante en moi chaque fois que je mettrais les pieds dans une boutique-souvenirs ou dans une galerie d’art à l’affût d’un objet insolite à montrer à mes élèves.

Je ne savais pas que je me détendrais devant des films ou des séries en me demandant, sans même m’en rendre compte, si tel extrait pourrait faire l’objet d’un déclencheur de discussion en salle de classe.

Je n’imaginais pas que de voir grandir mes propres enfants m’amènerait à percevoir différemment l’apprentissage de mes élèves.

Suis-je normale, docteur?

Je suis certaine que vous sauriez trouver nombre d’exemples de la vie quotidienne où la « petite voix » dans la tête de l’enseignant n’est jamais bien loin.

Le masculin est utilisé dans le seul souci d’alléger le texte.

Joëlle