Je me souviendrai toujours de toi… Tu étais un élève audacieux, vif d’esprit, sportif. Que dire d’un de tes premiers bonjours du matin m’informant que tu étais le chef de la classe! Ma réaction à ton affirmation fut une simple question : qu’allions-nous faire ensemble toute l’année, puisque moi aussi j’aimais être chef? Et oui! J’aurais pu tout simplement t’ignorer et risquer de te blesser. J’aurais pu prendre une attitude militaire et te dire bêtement quoi faire. J’aurais pu t’écraser d’ironie ou, pire encore, d’un sarcasme inouï. Enfin, j’ai choisi le pouvoir proactif de l’humour, car celui-ci passe toujours mieux. Plus tard, tu m’avais annoncé fièrement que l’an passé, ton ami d’à-côté et toi aviez le défi de compter lequel des deux se ferait envoyer au bureau le plus souvent. C’est avec autant de fierté que je t’avais montré ma liste d’élèves pour attirer ton attention vers un nom en particulier : le tien. Tu t’en souviens? J’avais alors clarifié que tu faisais partie de mon groupe d’élèves et non de celui du directeur. J’avais terminé en t’expliquant que cette année-là, tu allais te surprendre à tout faire pour demeurer avec moi. Je voulais vraiment que tu comprennes que tu avais ta place dans ma classe, peu importe ton histoire. C’était ma façon de répondre à ton besoin d’être aimé et d’appartenir à un groupe! N’est-ce pas ce que tu essayais de me dire, vraiment?
Bonne lecture!
Carole