Capsule d'autoformation sur le mentorat

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Qu’elle renforce un comportement ou qu’elle serve à apporter des améliorations, la rétroaction est un moyen efficace dont disposent les mentors pour permettre au nouveau personnel enseignant de réfléchir à ses pratiques pédagogiques.

Pour approfondir ta compréhension, des études de cas te sont proposées. Ces situations te permettront de découvrir les conditions d’une rétroaction réussie.

Situation 1

Norah constate qu’Eva, la personne qu’elle mentore, semble éprouver des problèmes à produire sa première planification hebdomadaire.
Elle s’approche et lui demande : « Si tu me le permets, j’aurais quelques trucs qui pourraient t’être utiles pour t’aider à planifier ton horaire. »
Elle aborde ensuite les étapes concrètes à accomplir, ainsi que les options possibles.

L’un des éléments les plus importants dans une relation de mentorat est l’établissement d’un climat de confiance. Offrir son appui avec tact et justesse tout en évitant de donner l’impression de remettre en question les compétences de la personne mentorée.

Situation 2

Au cours de leur échange, Inaya, mentor, s’aperçoit que la personne mentorée semble réticente à ses commentaires portant sur une observation faite en salle de classe.

Pour préserver le climat de confiance, Inaya dose l’information en abordant les éléments à améliorer dans une perspective globale : « Ta présentation était d’une grande qualité et bien préparée. Certains des élèves étaient moins attentifs que d’autres, mais avec des consignes plus claires et un peu de pratique, tu sauras mieux intervenir dans ce type de situation. Continue à bien travailler! »

Il peut être intimidant pour certaines personnes de recevoir de la rétroaction. Attentive au langage non verbal de sa ou de son mentoré, Inaya lui en fait donc part en commençant par des commentaires sur des points forts précis. Elle aborde ensuite spécifiquement ce qui nécessite des améliorations et suggère un moyen pour surmonter ce défi. Elle conclut finalement par un commentaire positif.

Situation 3

Bruce entend la personne qu’il mentore tenir des propos inappropriés à l’endroit de quelques élèves.

Sachant que cette façon d’intervenir auprès des élèves ne fait pas partie de la culture de l’école, il amorce un échange avec la personne mentorée pour lui offrir de la rétroaction sur le comportement observé. Les commentaires constructifs de la ou du mentor et la discussion ouverte poussent la réflexion sur le choix de stratégies plus appropriées dans le contexte.

Se garder d’adopter un ton accusateur ou de poser un jugement : la ou le mentor doit s’en tenir simplement au comportement visé. La rétroaction a pour but d’aider le nouveau personnel enseignant dans son développement professionnel, et non de le punir ou de l’abaisser.

Situation 4

La nouvelle enseignante dont Nadine est mentor a été formée à l’étranger, où l’on préconise l’enseignement magistral. Pour mieux répondre aux besoins des élèves, il a été convenu de mettre en œuvre des dispositifs de différenciation.

Elle en fait d’abord la synthèse : « La semaine passée, tu as priorisé quelques stratégies pour différencier ton approche avec tes élèves. Peux-tu me donner quelques exemples de situations où ça s’est bien passé et ce que tu crois pouvoir améliorer? »

Nadine écoute sa réponse, puis souligne ses efforts en lui donnant des pistes de réflexion pour continuer à s’améliorer.

Puisque la rétroaction est un processus continu et non un événement unique, Nadine commence sa rétroaction en la plaçant dans son contexte, et ce, en faisant un retour sur les étapes accomplies. Elle s’assure ensuite un suivi en invitant la nouvelle enseignante à participer activement au processus de réflexion.

La rétroaction est une occasion d’apprentissage qui doit amener la personne mentorée à détecter et à modifier de façon autonome les éléments à améliorer.

Pour être réussie et efficace, une rétroaction doit être donnée de façon :

  • respectueuse;
  • équilibrée;
  • constructive;
  • précise et contextualisée.